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Publié par Guy Garnier

La poussière est dans l'œil et le soleil s'agace

La poussière est dans l'œil et le soleil s'agace
L'univers est si grand pour voir le minuscule
Dans des geôles sordides un bourreau émascule
Un treillis viole la fillette pour qu'une âme s'efface

Sur le lac glisse le cygne
Que les jours sont beaux
Un trait de sang souligne
L'espace entre les mots

La lumière est trop loin quand le rafiot fragile
Est coquille de noix sombrant tout près de l'île
Le rêve s'obscurcit s'absentent les mains tendues
Le remous s'accélère de frayeurs inconnues

Sur la mer passe la vague
Que l'écume est légère
Au loin tremble la voile
Quelques murmures de terre

Un dieu sort de réserve pour déclarer la guerre
On fait sa propre sauce des écritures anciennes
Qu'on se voile la face et c'est six pieds sous terre
Qu'on veut que vous soyez au néant qu'il advienne

Sur le lac glisse le cygne
Que les jours sont beaux
Un trait de sang souligne
L'espace entre les mots

L'argent n'a pas d'odeur et c'est bien là le hic
S'il puait à cent lieues on s'en détournerait
Préférant les partages aux mouvements de panique
Des banques et des états de la planche à billets

Sur la vague passe la mer
Que l'écume est légère
Au loin tremble la voile
Quelques murmures de terre
Sur le lac glisse le cygne
Que les jours sont beaux
Un trait se sang souligne
L'espace entre les mots

GG ©

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