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C'est bien trop souvent
C'est bien trop souvent
Que l'on se fait la guerre
Pour se croire vivants
Et qu'on signe la paix
En mourant de fatigue
Le monde est ainsi fait
Qu'entre l'étang et la mer
Se dresse souvent la digue
On était si heureux
Que les moments d'après
Soulevaient les secondes
De nos peaux convoitées
On était si heureux
Que le moindre mouvement
Faisait pousser un ange
En lisière de l'instant
Et ce jour mon amour
Te souviens-tu de lui
Le monde croulait
Sous des monceaux de dette
Dans la maison orange
On se comptait fleurette
Pour essouffler nos cœurs
Dans leurs cages serrés
La nuit était le jour
En rime avec toujours
Mais on s'est fait la guerre
Pour se croire vivants
Et la paix non signée
Nous sommes morts de fatigue
Le monde est ainsi fait
Qu'entre l'étang et la mer
Se dresse souvent la digue
GG ©