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Tu entres quelquefois dans ma maison d'hier
Tu entres quelquefois dans ma maison d'hier
Tu laisses sur le seuil un filet de poussières
Il faudrait laisser battre ce cœur de cheminée
Qui pulse la mémoire de sentiers murmurés
Un volet bleu qui claque dans l'espoir du vent
Donne une gifle aux os grignotés par le temps
Tout est bien là dans la pyramide des âges
Tout est beau dans le vol de l'oiseau de passage
Tu entres si souvent dans ma maison d'ici
Et la porte avertie s'ouvre aux multiples envies
Le bleu est dans le sang bouillonnant de mystère
Le rouge rosit le silence des copeaux de la terre
Je te connais si peu je te connais à peine
Je marche sur tes braises débordant de tes veines
Sur la cloison si blanche coule une silhouette
On pourrait pourquoi pas la mettre aux oubliettes
Tu peux entrer toujours dans ma maison de là
Où l'on fera des doutes un feu de grande joie
La tache du soleil qui joue dans tes grands yeux
Séchera la larme qui pointe dans le ciel bleu
On fera de demain un rêve pour le plus tard
On fera de l'instant une traverse de routard
Tu entres quelquefois dans ma maison d'hier
Tu entres si souvent dans ma maison d'ici
Tu peux entrer toujours dans ma maison de là
GG ©